Illhaeusern... enfin

Illhaeusern a enfin retrouvé le chemin de la victoire sur son terrain après une longue période de disette. Sans faire un grand match, les Jaunes et Noirs se sont créés le plus grand nombre d'occasions et ont réussi à en transformer une pour le gain du match. Le rythme n'était pas très soutenu durant cette rencontre où les attaquants ont eu du mal à s'exprimer.

Après une première tentative du capitaine visiteur Kauffmann qui frôlait la lucarne sur un tir de loin, Illhaeusern allait prendre légèrement l'ascendant et tour à tour Fonderflick de loin, puis avec Hirn au-dessus, Romain du bout du pied ou encore Diebold venaient chatouiller la défense de Dannemarie. En face, on faisait bloc au milieu de terrain et on laissait juste le remuant Riahi à la pointe de l'attaque. Le début de seconde mi-temps allait être décisif avec d'abord deux occasions signées Riahi et Temporale pour Dannemarie, et aussitôt après l'ouverture du score pour les Illhousiens par Marais, bien positionné pour reprendre une balle repoussée sur une première tentative de Diebold (53e'). Mais le buteur Illhousiens ne pourra pas savourer son bonheur longtemps et sera obligé de regagner les vestiaires une douzaine de minutes plus tard et laisser ainsi ses coéquipiers en infériorité numérique. Mais Dannemarie ne saura pas en profiter et ne posera pas de gros problèmes à un Onze illhousien qui a juste reculé un peu pour "compacter" sa défense, hormis dans les toutes dernières secondes de jeu où, après un gros cafouillage, la balle passait très près de la transversale.

Sarkozy à la rencontre des pêcheurs en colère

Avant de s'envoler pour les Etats-Unis, Nicolas Sarkozy va faire un détour par la Bretagne. Face à la démonstration de force des pêcheurs qui ont fortement perturbé lundi les accès de plusieurs ports bretons et normands, le président de la République a décidé de se rendre mardi matin au port du Guilvinec, dans le Finistère, pour y rencontrer leurs représentants. Ces derniers ont promis de l'accueillir "dans un esprit constructif" et espèrent qu'il "viendra avec des propositions concrètes".

Une visite présidentielle qui tombe au même moment quune assemblée générale du "comité de crise" créé par les pêcheurs bretons pour obtenir des mesures face à l'envolée des prix du gazole, qui a atteint un record à plus de 1,14 euro par litre en moyenne. Selon le porte-parole de lElysée David Martinon, le président "discutera avec eux des solutions qui peuvent être imaginées pour aider leurs entreprises à retrouver de la compétitivité et pour sécuriser les conditions d'emplois et de rémunération des marins".

Nicolas Sarkozy est attendu de pied ferme par les pêcheurs. Mardi matin, ils ont mené des opérations escargots dans le Morbihan et le Calvados, occasionnant des bouchons de près de 10 km. Le port de plaisance de Quiberon était également bloqué, mais les liaisons vers Belle-île pas stoppées. Un barrage filtrant a été mis en cours sur la presqu'île de Quiberon.

Les marins ont déjà montré lundi leur détermination en brûlant, dès l'aube, des pneus et des palettes devant les dépôts de carburants des ports de Brest, et Lorient, tandis que des manifestations se déroulaient à Concarneau ou Saint-Brieuc. Le mouvement s'est propagé à d'autres ports de la façade Atlantique et de la Manche, comme aux Sables d'Olonne, en Vendée, où les chalutiers sont restés à quai, ou au Havre, où une vingtaine de bateaux ont bloqué les mouvements des navires de commerce.

Les pêcheurs de La Turballe et du Croisic, en Loire-Atlantique, ont stoppé dans la soirée le blocus de l'importante raffinerie Total de Donges. Ceux de Boulogne-sur-Mer ont décidé d'attendre la tenue de la réunion de mercredi au ministère pour décider d'éventuelles actions.

Au Guilvinec, le "comité de crise" doit en effet décider mardi des suites à donner au mouvement et de sa participation à lentrevue prévue au ministère de l'Agriculture et de la Pêche à Paris. Mais certains pêcheurs bretons ne veulent pas être représentés par des responsables du comité national des pêches, qui n'a pas soutenu leur mouvement. "La grève va se poursuivre" car "les pêcheurs ne lâcheront rien" et "ne souhaitent pas se déplacer à Paris", a par exemple annoncé Liliane Cariou, la présidente du comité des pêches de Lorient.

Les pêcheurs professionnels, qui ne paient pas de taxes sur le gazole, paient actuellement environ 50 centimes par litre mais ils estiment que le seuil de rentabilité d'un bateau n'est atteint qu'avec un gazole inférieur à 0,30 euro le litre.

Paul Newman le magnifique

L'inoubliable interprète de "Butch Cassidy et le Kid" est mort des suites d'un cancer, à l'âge de 83 ans, dans sa maison du Connecticut. Hillary et Bill Clinton, Nicolas Sarkozy, George Clooney, Julia Roberts, Robert Redford ou encore Sam Mendes ont salué la légende du cinéma et l'acteur engagé, Paul Newman, décédé à l'âge de 83 ans.

Embraer maintient ses prévisions de livraison en 2008

L'avionneur brésilien table sur 215 avions livrés cette année malgré les menaces de récession qui planent sur l'économie mondiale.

Le quatrième constructeur aéronautique mondial, Embraer, maintient ses prévisions de livraisons pour 2008 avec 215 appareils livrés, a réaffirmé Fredrico Fleury Curado, son président. Au premier semestre, l'avionneur a livré 97 avions. Le constructeur brésilien espère beaucoup du marché chinois notamment pour ses avions de la gamme allant de 30 à 120 sièges. A ce jour, Embraer a livré 41 appareils à des clients chinois en huit ans.

AIG envisagerait de céder plus de 15% de ses actifs

L'assureur American International Group, que les autorités monétaires américaines ont renfloué, envisage de céder plus de 15% de ses actifs afin de rembourser les 85 milliards de dollars qui lui ont été avancés, selon l'édition dominicale du Financial Times. AIG est prêt à étudier la vente de la plupart de ses activités au-delà de son assurance-vie à l'international et de son activité retraite aux Etats-Unis, précise le journal qui cite des sources proches du dossier. Le conseil d'administration d'AIG s'est réuni dimanche dans la soirée pour examiner d'éventuelles cessions, selon le FT. Aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès d'AIG. Les actifs dont AIG envisage de se séparer comprennent sa filiale de leasing aérien International Lease Financial Corp., sa participation de 59% dans le réassureur Transatlantic Holdings ainsi que son portefeuille immobilier et ses investissements dans le private equity, ajoute le FT. Aucune décision définitive n'a été prise sur ces cessions, poursuit le FT. AIG doit rapidement réaliser des liquidités pour rembourser le prêt de 85 milliards que lui a consenti la Réserve fédérale au risque de voir les autorités américaines prendre 80% de son capital, diluant à due proportion les actuels actionnaires.

Analyse Paris Historique de la séance Morning Meeting Historique Morning Meeting

La Bourse de New York a accusé une chute historique lundi après le rejet par la Chambre des Représentants du plan Paulson de sauvetage des banques: le Dow Jones a perdu 6,98%, soit une perte jamais vue approchant les 800 points, et le Nasdaq 9,14%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a plongé de 777,68 points à 1O.365,45 points. En termes de points, la plus forte chute de son histoire (684,81 points) avait auparavant été enregistrée le 17 septembre 2001, jour de la reprise des échanges après les attentats terroristes du 11 septembre. L'indice Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 199,61 points à 1.983,73 et l'indice élargi Standard & Poor's 500 8,81% (soit 106,85 points), à 1.106,55 points, selon les chiffres définitifs de clôture. Déjà déprimée en début de séance, Wall Street s'est enfoncée après le rejet inattendu par la Chambre des représentants du plan de sauvetage des banques qui devait permettre de retrouver un peu de stabilité sur les marchés. Par 228 voix contre et 205 pour, les représentants ont refusé au secrétaire au Trésor Henry Paulson les moyens qu'il demandait. Près de deux républicains sur trois ont rejeté son plan. "C'est un mauvais signal envoyé au marché, qui voit le Congrès incapable d'adopter un plan", a estimé Lindsey Piegza, de FTN Financial. "Cela montre à quel point le marché comptait sur ce plan", a-t-elle ajouté, craignant qu'un projet adopté dans plusieurs jours n'arrive "trop tard". "Si le projet est effectivement moribond (...) alors le relais sera passé rapidement à la Fed (la banque centrale américaine, ndlr) et aux autres banques centrales pour gérer la crise, ce qui resserrerait davantage les conditions de crédit", a prévenu Brian Bethune, chef économiste à Global Insight. Et accentuant davantage le sentiment d'urgence, "chaque jour qui passe apporte la chute d'une institution financière" aux Etats-Unis, a souligné Mme Piegza. Après la faillite de Washington Mutual vendredi, les autorités ont organisé le rachat des activités bancaires de Wachovia par sa rivale Citigroup. En Europe, la crise s'est brusquement accélérée, poussant à des interventions d'urgence au profit de banques au Royaume-Uni, au Bénélux, en Islande et en Allemagne, signe que les marchés font face "non seulement à une crise américaine, mais à une crise mondiale", a ajouté l'analyste de FTN Financial. Le marché obligataire a fortement monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,632%, contre 3,827% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,161%, contre 4,357% la veille.

Obama, vainqueur aux points du premier duel télévisé

Au premier débat de vendredi entre les deux candidats à la Maison Blanche a succédé un autre pour savoir qui, de John McCain ou Barack Obama, l'a emporté. Sans surprise, les QG de campagne républicain et démocrate ont proclamé leur propre victoire dans ce duel télévisé qui aurait été suivi par un tiers des familles américaines.

L'analyste politique David Gergen estime que la prestation de John McCain, bien qu'honorable, n'a pas été assez "brillante" pour lui permettre d'enrayer sa baisse dans les sondages à cinq semaines des présidentielles. L'institut Gallup, dont une enquête d'opinion publiée samedi accorde une avance de cinq points à Obama (49 % contre 44 % à McCain), juge que c'est le démocrate qui a tiré son épingle du jeu.

Chez les électeurs indécis, qui sont ceux qui comptent, Obama est sorti vainqueur pour 39 % des sondés, tandis que 25 % d'entre eux accordent la victoire à McCain, selon un sondage CBS. Obama devrait pouvoir confirmer son avance jeudi avec la bonne prestation attendue de son colistier, Joseph Biden, lors du premier et unique débat public avec sa rivale, Sarah Palin. "Ce serait une erreur de la sous-estimer. Elle est a de bons instincts", a toutefois prévenu Bill Clinton ce week-end.

Le septuagénaire McCain n'a eu de cesse de mettre en avant son indiscutable expérience en matière de politique étrangère, tout en soulignant la "naïveté" de son adversaire sur ces questions qui étaient au cœur de ce premier face-à-face. "Le sénateur Obama ne semble pas comprendre que..." a-t-il accusé a plusieurs reprises. "Je ne crois pas que le sénateur Obama ait l'expérience et le savoir nécessaires pour être président", a-t-il aussi assuré. Un angle d'attaque martelé depuis hier dans les publicités télévisées républicaines.

Obama a, lui, souligné qu'il représentait l'avenir. Sans se démonter, il s'est montré concis et précis. Il a mis en avant sa capacité à prendre les bonnes décisions, et à restaurer l'image des Etats-Unis dans le monde. "McCain n'a toujours pas compris, tandis qu'Obama, si", a rétorqué, ce week-end, un spot démocrate reprochant au républicain de ne pas avoir pris toute la mesure de l'impact de la crise sur l'"Américain de la rue".

"Pendant les quatre-vingt-dix minutes de débat, John McCain avait beaucoup de choses à dire sur moi, mais rien sur vous, a dénoncé Obama, hier, devant 20 000 personnesrassemblées pour un meeting électoral en Caroline du Nord sous une pluie battante. Il n'a pas même prononcé les mots "classe moyenne" ou "travailleurs"." La déroute financière avantage clairement Obama, qui est considéré par les Américains comme le plus à même de sauver l'économie au bord du précipice. "La semaine à venir pourrait être un tournant décisif", estimait, hier, l'influent sénateur démocrate Charles Schumer. Le représentant démocrate Rahm Emanuel, un ancien de l'administration Clinton, a comparé les "bons instincts économiques" d'Obama à ceux de Bill Clinton pendant la crise financière de 1998. Pour le candidat démocrate, la débacle actuelle "est le verdict final de huit années d'une mauvaise politique économique mise en œuvre par George Bush et soutenue par le sénateur McCain".

Réaffirmant qu'il parviendrait quand même à réduire les impôts de 95 % des Américains malgré les soubresauts de Wall Street, le sénateur de l'Illinois a aussi signalé que la réalisation d'une éventuelle indépendance énergétique du pays par la promotion des énergies renouvelables était sa première priorité, avec la mise en place d'un système d'assurance-santé. McCain, lui, a souhaité construire un parc de 45 centrales nucléaires d'ici à 2030. Prudents, les deux candidats ont esquivé les questions portant sur le plan de sauvetage financier de 700 milliards de dollars (470 milliards d'euros) adopté hier soir par le Congrès et extrêmement impopulaire.